« Le travail de médiation mené par le CRC depuis plus de dix ans, au plus près des populations, constitue un appui précieux pour l’action de l’UNESCO. C’est aussi dans l’esprit des enfants et des jeunes que doivent être élevées les défenses de la paix », a estimé la Directrice générale de l’UNESCO Audray Azoulay.
Le jury international du Prix a souhaité récompenser le CRC pour ses dix ans de travail dans la défense des droits humains et son « engagement pour sauver les enfants soldats des milices et favoriser leur réadaptation et réinsertion dans leurs communautés d’origine.
Cette ONG apprend également aux différentes communautés à « vivre ensemble en paix ». Elle négocie avec les chefs de milice dont elle gagne la confiance au fil du temps tout en collaborant avec les agences de protection de l’enfance.
Depuis 2011 près d’un millier d’enfants soldats ont retrouvé une vie normale dans leurs communautés et sont retournés à l’école ou en formation, grâce au travail du CRC. Il fournit également un soutien psychosocial pour les aider à surmonter les traumatismes.
Le CRC forme aussi les coopératives agricoles, pour y promouvoir la tolérance entre les différentes communautés. Entre 2014 et 2018, l’ONG a dispensé à 40 communautés agricoles des formations aux nouvelles techniques de culture, à la gestion financière et à la résolution pacifique des conflits, aidant ainsi près de 2 000 personnes à augmenter leurs revenus et à apprendre à faire confiance aux anciens combattants.
Doté d’un montant de 100.000 dollars, le Prix Madanjeet Singh de l’UNESCO récompense des individus ou des institutions pour leur contribution exceptionnelle à la promotion de la tolérance et de la non-violence dans les domaines scientifique, artistique, culturel ou de la communication.
Madanjeet Singh (1924-2013) était un artiste, écrivain et diplomate indien qui a aussi été Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO.